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 I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester

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MessageSujet: I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester   I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester EmptyMer 27 Avr - 18:13




Qui était-il ? C'est la question qui tournait continuellement en boucle dans la tête d'Alix, à partir de l'instant où il ouvrait les yeux et parfois même en rêve, il ne serait dire et il se sentait perdu comme jamais depuis que la malédiction s'était brisée. Ces flashs de souvenirs avaient l'air si réel, plusieurs personnes lui affirmaient qu'ils avaient tous retrouvé ce qu'ils avaient perdu et que ceci n'était que le coup d'un mauvais sort, mais il se refusait d'être un simple personnage de conte et ce qui mettait en plus le doute était bien cette histoire retranscrite. Lewis Carroll faisait d'Alice une fille et ce qui était à son sens logique, après tout ce prénom est avant tout féminin et il n'a jamais entendu un garçon porter celui-ci, ce qu'il était loin d'être et ça n'importe quel médecin pourrait le confirmer si aisément. Alors quoi ? Où se trouvait la vérité dans tout ça ? Les rêves étranges qu'il avait pu faire n'étaient vraiment qu'un état avancé du sommeil ? Il n'y a rien de pire que l'incertitude. Il ne savait pas d'où il venait, où il allait, ce qu'il avait fait, ce qu'il devait faire, qui il avait pu rencontrer, qui il rencontrerait, et tout un tas d'autres questions qui restaient en suspens. Mais le jeune homme gardait ses peurs pour lui, gardant au possible le silence sur ce passé mystérieux qui lui avait été réattribué, il avait déjà donné dans la psychiatrie et il n'avait aucune envie d'y retourner. Il commençait à peine à comprendre quel goût pouvait avoir la vie, entre les quatre murs blancs qui lui servaient il y a ça quelques semaines de chambre il était mort de l'intérieur, et il refusait qu'on le prive de nouveau de sa liberté à laquelle il apprenait à utiliser. Pourtant parler lui aurait peut-être fait du bien, lui qui avait gardé le silence durant toutes ses années de pensionnat imposé à Storybrooke, le problème de savoir à qui car il était indéniable qu'il n'avait confiance envers personne. Pendant un faible instant il avait momentanément pensé à son psychiatre, l'homme s'était toujours montré patient et jamais le moindre geste agressif à son encontre après tout, mais c'était trop risqué à son goût et dans le fond il ne voulait pas qu'un spécialiste prenne ses aises en voulant s'introduire dans son esprit. Les idées se trouvaient être trop chaotiques, un regard extérieur pourrait l'aider très certainement et quelque part il n'en doutait pas en fait, mais il voulait d'abord essayer par lui-même d'essayer de faire les choses correctement.

C'est ce qu'il aurait voulu en tout cas, qu'il réussisse à trouver un certain équilibre, mais plus les jours passaient plus toute cette histoire devenait difficile à supporter. Alix voyait des gens s'enlacer et exprimer vivement leur joie de se retrouver, il ne comptait plus le nombre de personnes venues au salon de thé qui souhaitait fêter ce chaleureux événement et aussi voir tout ce qu'ils avaient pu vivre durant ce temps de séparation, alors que lui se sentait juste seul et abandonné. Et c'était le cas. Il ne pourrait plus jamais voir sa famille car le temps avait fait son œuvre, plus d'un siècle les séparait si se basait sur les souvenirs qui lui étaient revenus et s'il se trouvait bien dans le même monde, et il était hors de question à son sens de recroiser un des habitants du Pays des Merveilles. Du moins s'ils existaient. Les animaux ne parlaient pas, les plantes ne chantaient pas, les cartes à jouer ne sont pas vivantes. Il s'en persuadait jour après jour, presque à chaque minute qui pouvait passer, que toute cette histoire n'était que le fruit de son imagination trop débordante et peut-être même d'un accès de fièvre virulent qui lui avait fait perdre la tête l'espace d'un temps. D'ailleurs il avait souvent cette crainte que de s'endormir, que tout ceci recommence une fois encore et qu'il se retrouve piégé dans un rêve qui paraissait que trop réel, il n'y avait rien de reposant pour Alix que d'aller dormir et c'était même une épreuve en soi qu'il retardait au possible. Ce n'est vraiment que d'épuisement qu'il se laissait ainsi aller dans les bras de Morphée, ayant préalablement vérifiai que son réveil marchait à la perfection et serait assez puissant pour le soutirer de n'importe quel Wonderland ou il ne savait quoi, alors que certains soirs il se retrouvait juste dans l'incapacité de trouver le sommeil tant son esprit cogitait trop. La seule chose qui pouvait un tant soit peu le calmer se trouvait être une tasse de thé, comme si les plantes agissaient automatiquement sur ses pensées et lui chuchotaient le fait que tout pouvait attendre ou qu'il n'avait pas besoin de s'en préoccuper à cet instant, tout le fluide de sa concentration se tournant vers le goût et le parfum dans une simple tasse. À l’instar de ces soirs plus calmes il y avait à l'inverse ceux où tout va mal, où la sensation que le destin s'acharne se fait sentir, et tout ce qu'il avait envie de faire c'était fuir aussi loin que possible.

Alix avait la sensation d'étouffer dans ce monde qui le mettait mal à l'aise, des crises d'angoisse qui le faisait manquer cruellement d'air et qu'il attendait impuissant qu'elles passent, c'était l'une de ses soirées où il pensait qu'il devrait mettre un terme à toute cette histoire. C'est pourquoi il courait à perdre haleine à travers la nuit, s'il était vraiment Alice il pouvait au moins se féliciter d'avoir gagné une bonne endurance physique pour la course en poursuivant le Lapin Blanc, ne se préoccupant à aucun moment du reste et restant au contraire sur son idée fixe. Partir loin, autant qu'il le pouvait, ne plus rester à Storybrooke et enfin avoir une vie qui se voulait normale. Loin de la peur, des rêves si étranges, des habitants trop curieux, de cet environnement qui avait quelque chose dans l'air d'assez indéfinissable, mais surtout et avant tout loin de la folie. Coupant à travers la forêt avec une certaine agilité, alors que son corps et son esprit recopiaient cette course-poursuite après un animal à longues oreilles, il finit par s'arrêter en arrivant aux abords de la route qui quittait la ville. Reprenant ainsi son souffle, inspirant et expirant longuement dans le calme de la nuit, il approchait doucement jusqu'à ce qu'il vît au sol une marque de peinture orange placée horizontalement sur le goudron de la route et il s'arrêta pour l'admirer. Alix avait entendu des rumeurs à ce sujet. Quiconque traversait ce qui était la frontière de la ville perdait la mémoire, il ne se souvenait plus de sa vie vécue dans ce que pas mal nommait le monde des contes, un point de non-retour. Était-ce possible ? Pour qu'une chose devienne possible il suffit de croire qu'elle l'est, c'est ce que son père lui disait lorsqu'il était enfant et qui l'encourageait sûrement à se forger ses propres opinions déjà bien trempés, alors peut-être que s'il venait prier de toutes ses forces son vœu se réaliserait en quelque sorte. La magie pouvait exister après tout, en tout cas il n'était pas spécialement hermétique à cette idée et n'y avait pas pensé avant cet instant, mais d'un autre côté c'était aussi admettre que le Pays des Merveilles existait bel et bien. Et ce dernier point il ne voulait l'admettre, une sorte de blocage qui se faisait dans son esprit, il avait trop souffert de tout ça pour changer d'avis à ce douloureux sujet.

Il se trouvait à quelques mètres à peine de cette trace, en train de se questionner sur la véracité de cette rumeur qui courait à ce sujet, jusqu'à ce que ce dire que dans tous les cas il était gagnant. Qu'avait-il à perdre après tout en franchissant cette ligne ? Rien. Dans le cas où elle ne se trouvait être que fabulation, juste un simple prétexte ou une hallucination collective pour maintenir ainsi les habitants à Storybrooke, il n'aurait qu'à continuer son chemin jusqu'à la prochaine ville et même plus loin si c'était ce qu'il voulait. Dans la deuxième option, si vraiment la limite lui faisait perdre la mémoire, il l'acceptait amplement bien au contraire. Alix ne voulait plus de ses souvenirs, devoir vivre avec était une torture sans nom, s'en débarrasser à son sens était même la meilleure solution. Et pourtant il hésitait. Il y avait des choses dans son esprit qu'il voulait conserver malgré tout, même si le plus gros était à jeter sans même regarder en arrière, la mémoire d'une famille aimante dans un Londres victorien lui était précieuse. Encore une fois il n'aurait su dire si c'était vrai, si sa sœur ou encore Dinah n'étaient que des productions de son cerveau ou des êtres qui avaient pu exister, mais malgré tout il y était attaché. C'est sans doute pour cela qu'il restait face à la ligne sans la franchir, la jugeant du regard comme si elle aurait pu lui délivrer son sombre secret, qu'il avait arrêté d'avancer pour tout remettre en question. Quelques minutes passèrent dans le silence, juste le vent ou encore le passage d'un animal au loin qui venait déranger cet instant, durant lesquelles il mesurait le pour et le contre. Finalement, ce fut le pour qui l'emporta malgré tout, il pourrait se construire d'autres moments grâce à une vie qui serait beaucoup plus équilibrée et de toute manière rien ne lui prouvait qu'il n'avait pas inventé tout ceci. Résolu une prit une grande inspiration, peut-être que s'il courait de nouveau tout se passerait rapidement et il ne s'en rentrait même pas compte, tandis qu'il refusait de lancer un dernier en direction de Storybrooke. Le passé était le passé, lui jeter un coup d’œil ne lui apporterait absolument rien,  il y laissait ses regrets et ses craintes pour s'ouvrir à l'espoir et le bonheur. Un pas, deux pas, avant qu'il s'arrête de nouveau pour se retourner pourtant vivement.

« Il y a quelqu'un ici... ? Hé ho... Quelqu'un m'entend... ? »

Une voix. Alix était sûr d'avoir entendu une voix, comme si une personne se trouvait non loin de lui, mais en se retournant il ne voyait absolument personne. Le pire c'est qu'il avait l'impression de l'avoir déjà entendu, comme si elle faisait écho en lui, mais le problème c'est qu'il ne serait dire où et quand mais encore moins à qui elle pouvait appartenir. Il lui avait semblé qu'elle venait de lui interdire de traverser la frontière, il n'en était même pas sûr en fait, ce qui lui offrait une nouvelle crainte. Il devait fou. C'était très certainement dans son esprit que cette voix était apparue, il n'y avait personne ici et ceci voulait tout bonnement dire qu'il venait de l'imaginer, comme pour venir lui confirmer que tout se dégradait dans son cerveau et plus vite qu'il ne l'aurait cru. La panique s'emparait de lui, comme si le fait de regarder en arrière le mettait face à ses regrets ou quelque chose s'en approchant, cherchant à droite et à gauche une autre explication mais il n'y avait rien. Juste lui. D'une main tremblante il se frottait la trempe gauche, peut-être qu'il n'aurait pas dû quitter la section psychiatrie, perdre la tête était sa pire angoisse car il pouvait découler tant de mauvaises choses. Il avait toujours été passif mais peut-être qu'avec le temps il deviendrait violent, Alix avait eu l'occasion jour après jour de voir un état avancé dans la folie et surtout les cris, déjà qu'il ne savait pas qui il était vraiment ça ne ferait qu'empirer et ça il ne voulait pas. Il secoua la tête pour se ressaisir du mieux qu'il pouvait, essayant de se convaincre que le stress était la cause de tout ceci, en respirant un bon coup. Tout allait bien se passer, il allait traverser la limite de la ville et ensuite il partirait loin de Storybrooke, il n'avait aucune raison de s'en faire.

« Tout va bien... Alix tu n'es pas fou, tu vas simplement partir de la ville et tout ira pour le mieux... Tu as toujours voulu visiter Londres non ? C'est l'occasion ou jamais... »


Doucement il reculait, gardant tout de même un œil sur les alentours comme pour confirmer que personne ne l'arrêterait dans son entreprise, approchant inéluctablement de la limite à ne jamais dépasser.






copyright Bloody Storm
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MessageSujet: Re: I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester   I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester EmptyJeu 28 Avr - 4:04


❝tu ne seras

jamais dans

l'obscurité totale

tant que je serais

à tes côtés.  ❞
- Alice & Thomas -
I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself !


Regardant le plafond de sa chambre, Chester poussa un énorme soupir. Oh pas parce que les petites étoiles qu’il avait collées quand il avait retrouvé la mémoire pour lui rappeler son travail d’autre fois ne brillait plus, mais parce qu’il était perdu. La levée de la malédiction avait été un choc pour tous, certain prenant la nouvelle plus ou moins bien. Il faisait partie pour son cas, des personnes qui ne savaient pas trop sur quel pied danser. Un jour il était heureux de sa situation, dans le sens où de multiples possibilités s’offraient à lui en tant qu’humain, et à cause des faux souvenirs qu’il avait en tête. Et d’autre, il se lamentait sur le fait qu’il n’était plus un chat, même si ces derniers reconnaissaient toujours son autorité mais voilà, sa fourrure lui manquait, ses grosses pattes duveteuses et surtout, sa tanière dans les marécages du pays des merveilles. Dire que ce monde ne lui plaisait pas serait un mensonge, bien évidemment mais il était nostalgique de son véritable chez lui, où il y avait vécu des millénaires. Ce n’était qu’une réaction normale, s’était-il, s’auto psychanalysant.

Puis, découvrir que la situation qu’il avait auparavant s’était inversé avec la malédiction le déboussolait légèrement. Il avait toujours été celui qui montrait la voix, à ses proches, à ses amis, même ses ennemis, et aux inconnus. Ici, dans le monde réel, c’était celui qui débauchait les autres, qui les faisait sortir du droit chemin. Les flashs qu’il avait avec Aléa aux Etats Unis, où même avec Théodore en Ecosse le chamboulait particulièrement. Aléa et Théodore. Si pour ce dernier il avait immédiatement compris de qui il s’agissait, pour la jeune fille, il avait mis un moment à comprendre. La malédiction de cette méchante reine, pas étonnant qu’elle soit la fille de l’ex reine de cœur avait il pensait, reproduisait approximativement des situations déjà vécu auparavant. Alors qui était Aléa ? Pourquoi était-elle si proche des deux garçons mais en même temps si éloigné ? Quand elle lui avait annoncé qu’elle était en réalité un chat, il n’était guère étonné. Par contre, il s’était étouffé avec le verre de whisky qu’il buvait quand elle lui avait dit que son maître, comme si déjà un chat pouvait avoir un maître, n’était rien d’autre qu’Alice.

Ah Alice … rien que d’y repenser lui faisait mal au cœur. Si Athénaïs pensait qu’elle était en burn out avec cette histoire de reine blanche, et qu’elle avait vraiment encore beaucoup de mal à faire la différence entre la réalité et son imagination, sans doute à cause de la paranoïa que lui avait filait sa sœur, elle commençait petit à petit à reprendre le chemin de la raison, c’est-à-dire le leur. Pour le jeune homme, il savait de par Jefferson et Alyssa que c’étaient tout aussi différent. Dire qu’il l’avait soigné pendant la malédiction. Il éclata d’un petit rire mauvais, alors qu’il passait ses bras sous sa tête. Dans toutes les dimensions, dans tous les mondes il serait celui qui s’occuperait de lui, qui lui montrerait la voix. Serrant d’une main le coussin fortement, il se maudissait d’échouer à chaque fois. Il n’était en réalité qu’un bon à rien, qui rater sa principale mission et à chaque fois qu’il pensait à ça, il avait juste envie de démissionner. Or pour ce genre de boulot, ce n’est pas possible. Pire qu’un CDI, lié jusqu’à la mort à son travail.

Se levant d’un bond, s’étirant comme un chat, il se positionna à sa fenêtre, fixant la lune avec mépris. « Et toi qui me pique mon travail … c’est vraiment n’importe quoi cette vie. » Pour toute réponse, un nuage passait devant, cachant pour quelques minutes cette clarté si mystérieuse. « C’est ça espèce de lâche, caches toi sans me donner de réponses. Je fais quoi maintenant ? » . Mais qu’était-il en train de faire .. Sérieusement parler à la lune ? Ici la magie n’existait pas, enfin elle était présente que dans cette ville de Storybrook avait il comprit avec les informations qu’il avait pu obtenir de ci de là, grâce à son pouvoir. Faisant craquer sa nuque, il n’arrivait pas à comprendre pourquoi il sentait tellement mal ce soir. Après tout, sa journée avait été aussi banal que n’importe quelle autre depuis qu’il savait qui il était alors pourquoi. Pourquoi avait-il cette boule au ventre, qui s’amusait à faire le yoyo et à remonter jusque dans sa gore ? Décidant d’aller prendre un verre de lait frais, chose qui arrivait à le calmer. Il regarde l’horaire qu’indiquait son horloge. Une heure passée du matin. Décidément, il serait toujours plus de la nuit que de la journée.

Le liquide blanc qui coulait le long de son œsophage apaisa pour quelques minutes la tempête qui régnait dans son organisme. Il se délecta de tous les arômes, ne pouvant s’empêcher d’émettre une sorte de ronronnement guttural. Néanmoins la sensation d’avoir un nœud à l’estomac revint très vite. Fixant le verre de lait, ses yeux s’illuminèrent d’un bleu étrange. Bon sens pourquoi n’y avait-il pas pensé plutôt … c’était d’une logique imparable en réalité …Finissant d’un trait sa boisson lactée, il attrapa le premier blouson qui se trouvait sur le porte manteau, réalisant une fois dehors que c’était son long manteau noir. Mais se fichant en réalité de la mode, pour une fois, il se contenta de fermer les yeux, d’inspirer calmement et de laisser son instinct guider ses pas. Il était véritablement idiot de ne pas y avoir pensé avant. Ces sensations, qui n’étaient pas les siennes, si violentes, n’étaient rien d’autre que la manifestation de l’âme d’une personne. Et quelle personne … Alice était encore une fois perdu, et c’était pour cela qu’il ressentait ça aussi fortement. Son pouvoir avait changé, il l’avait bien vu en le testant sur différents individus. Il pouvait flairer leur infortune mais c’était tout. Pas d’indication, pas de solutions toutes trouvées. Néanmoins, avec Alice c’était différent. Il était né pour guider son âme à travers la noirceur des différents mondes dans lequel il serait amené à voyager. Alors c’était normal, que même ici, alors qu’il était bridé, il puisse toujours venir en aide au jeune homme.

Il accéléra le pas, passant la deuxième et même la troisième, courant à travers les rues du centre-ville. Ayant marre d’être pris au piège comme une souris dans les avenues perpendiculaires, il se téléporta dans un nuage de fumée au niveau de la limite de la ville. Il en était persuadé, c’était là qu’il le trouverait. Espérant que ce n’était pas trop tard, Thomas appela doucement Alice, en lui exhortant de ne pas faire de bêtises. Aussi agile que le chat qu’il était auparavant, il évita de nombreuses fois des branches et des racines et c’est quand il entendit la voix du jeune homme, se répétait qu’il n’était pas fou, qu’il allait partir qu’il se stoppa net, se rendant invisible par la même occasion. Il savait parfaitement que le brusquer ne ferait qu’aggraver les choses, ce qu’il répétait de nombreuses fois au chapelier fou qui n’en faisait qu’à sa tête. « Nous irons visiter Londres quand cette histoire de mémoire perdue sera réglée. »

Il vit le jeune homme sursauter à nouveau, mais reculant d’un pas de cette dangereuse frontière. Etant lui aussi sur ses gardes, ses méninges travaillaient à milles à l’heure pour essayer d’un d’éloigner Alice de cet endroit, et de deux, de lui faire retrouver la raison. « De plus, je te confirme que tu n’es pas fou. » Ses yeux s’illuminèrent d’une faible lueur, tout aussi doucement que le ton de sa voix. La clarté semblait irréelle, d’un bleu qui rappelait son pelage, alors que ses pupilles jaunes se dilataient sous cet effet. « Viens, partons d’ici. Je te jure que je ne te conduirais ni chez Jefferson chapelier et Elliot le lièvre ce soir. » Sans qu’il ne le veuille vraiment, son sourire si caractéristique, même pour un humain se dévoila. « Ou alors, juste éloignons nous de cette frontière, elle n’est pas bonne, maléfique même. » Plus que de perdre la mémoire, Chester sentait le danger irradiait de l’endroit. C’était perdre son âme, son essence qui attendait le jeune homme s’il décidait de passer la barrière. Sa main apparu alors dans le ciel, l’a tendant vers lui, et enfin tout le reste de son corps. « Dire que je te comprends ne t’aidera pas à te sentir mieux, même si je passe-moi aussi par cette phase de doute. Nous passons tous par là car ce qui nous arrives n’est en rien commun. Je ne veux te forcer en rien dans tes choix, mais juste éclairer les possibilités. Celle que tu t’apprête à faire sera irréversible et tu ne pourras jamais comprendre ce qui t’arrives réellement. Est-ce ça que tu veux ? » Connaissant parfaitement les mécanismes des animaux sauvages, Chester était doux, ne brusquant pas les choses. Mais il n’en restait non moins malicieux, et surtout psychiatre. Il savait qu’Alix, prénom qu’il trouvait d’ailleurs bien moche en comparaison d’Alice, était d’une curiosité infinie, et jouer sur ça, pouvait bien être le ticket gagnant. « Saches une chose : Quelle que sera ta décision, je l’accepterais. » Sa tête était penchée sur le côté, un peu trop d’ailleurs pour un être humain normalement constituée et son sourire essayait de se vouloir rassurant. Chester avait toujours été un manipulateur, et là, il était heureux de le faire pour une bonne cause. Bien entendu que non, il ne laisserait en aucun cas Alice se jetait dans la gueule du loup. Il serait sur lui en moins d’un claquement de doigt pour l’en empêcher.




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MessageSujet: Re: I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester   I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester EmptySam 30 Avr - 15:37




La fatigue mentale se faisait clairement ressentir, Alix en avait assez de cette vie sans saveur et qui semblait l'enfermer dans un cercle vicieux dont le mécanisme lui était étranger, tout ce qu'il voulait désormais c'était partir aussi loin que ses jambes pourraient le porter et voir le monde de ses propres yeux. Londres en tête de liste bien évidemment, parce qu'il lui restait des brides de souvenir d'une époque lointaine, comme si c'était là que sa place pouvait être. Plus qu'un simple appel, ou même un caprice qui n'en était aucunement de sa part, une sorte de part de lui qui l'appelait de là-bas. N'était-ce pas ce que cette étrange voix venait de lui dire à l'instant. Le jeune homme se stoppa net lorsqu'il l'entendit une fois encore, sentant son cœur s'arrêter pour mieux repartir tel un tambour de guerre, ne pouvant qu'en déduire qu'elle était le fruit de son imagination et puis encore de son esprit qui se détraquait petit à petit en restant ici. Storybrooke n'était pas une ville pour lui, elle lui était nocive et ça il en avait pleinement conscience, en particulier quelques individus dont il avait pu croiser la route et qui l'avaient nommé ''Alice''. On devait forcément le confondre car il n'en croyait pas un mot, il ne voulait y croire en tout cas, et il faisait tout pour écouter au maximum ces entrevus qui ne faisait que l'embrouiller un peu plus à chaque mot prononcé. Qui était-il ? Toujours cette même et inlassable question qui tournait en boucle dans sa tête, sans jamais y trouver ne serait-ce qu'un fil conducteur pour l'aide à y voir plus clair, au point qu'elle pouvait devenir à la longue une obsession malsaine qui n'aurait pour effet que de l'étouffer un peu plus dans les méandres de ses pensées. Il tentait de trouver une autre raison à cette voix, quelque chose de beaucoup plus logique en tout cas, que la simple peur que d'être mentalement instable. Une conscience ? Oh. L'idée était tentante en tout cas, de cette manière elle l'effrayait beaucoup moins de cette manière et en adoptant ce point de vue, tandis qu'il effectuait un simple exercice de respiration pour se calmer. Tout allait bien se passer, il suffit de le penser pour que ceci puisse se réaliser, ce n'était pas improbable même si ce simple exercice n'était pas forcément des plus aisés pour une personne aussi nerveuse que lui.

« Vraiment... ? Je ne suis pas fou ? Oui... ce n'est pas comme si je parlais tout seul dans les bois, non rien à voir... »

Cette étrange voix avait beau lui dire le contraire il avait des doutes, se faisant particulièrement cynique envers lui pour le coup, mais Alix était perturbé par le fait d'avoir cette sensation de déjà vu ou de reconnaître à qui elle pouvait appartenir. La mémoire des sens était une science qui met en avant le fait que le corps, mais surtout les sens affectés, pouvaient se souvenir beaucoup mieux que ce que le cerveau enregistré et un exemple flagrant était sûrement le fait de faire des gestes automatiques. C'est sans doute pour cette raison que ses jambes arrêtèrent de bouger d'elles-mêmes en voyant deux yeux lumineux apparaître, comme pour lui signaler qu'il n'avait absolument rien à craindre en réalité, traduisant plus de son côté par la peur. La dernière fois qu'il avait vu un tel phénomène c'était dans ses rêves, n'admettant aucunement qu'il puisse s'agir une seule seconde d'une réelle expérience, là où étaient inscrites ses fabulations sur cet étrange Pays des Merveilles. Mais était-il encore en train de rêver à cet instant pour voir une telle chose ou était-il en plein délire en ayant les yeux ouverts ? Il ne put s'empêcher de regarder plusieurs fois inquiet sa montre à son poignet, le temps continuait sa route à un rythme ordinaire et banal, ce qui ne fut que le rendre un peu plus mal à l'aise. Dans un songe le cadran aurait affiché des heures différentes, passant dans un grand écart de la nuit à midi ou encore de l'après-midi au matin même, mais il n'en était rien ici et ne faisait que le confirmer le fait qu'il délirait en pleine journée – ou nuit avancée. Ces yeux en fassent de lui promettait de ne pas l'amener voir des personnes dont Alix ne voulait se souvenir, mais ce n'était pas des simples mots dans le genre qui pouvaient ainsi le rassurer, se sentant encore plus mal en voyant ce sourire qu'il cherchait tant à oublier apparaître comme le reste de cette histoire qu'il rejetait. Cette mystérieuse voix la conscience lui soutenait que franchir les limites de la ville n'était aucunement une bonne chose, tournant la tête pour l'observer, mais en disant cela elle devenait à son sens encore plus attractive. À peine quatre pas et il pourrait être libéré de tout son passé, du moins si les rumeurs étaient véridiques, il voulait y croire encore plus à l'instant même où il avait entendu qu'elle était mauvaise. C'était un moyen de retenir les gens ici, comparable à une doctrine ou une règle établie dans une secte, mais lui voulait justement partir quel qu'en soit le pire.

« Maléfique... ? J'ai déjà rêvé une fois d'un drôle de chat qui me montrait le chemin comme tu le fais... mais je suis fatigué de ces histoires pour enfants qui n'existent pas. »


Sa détermination se faisait plus grande, traverser cette limite lui semblait être la meilleure solution, tandis qu'il venait fixer ces yeux et sourire flottant. L'apparition en revanche d'une main tendue, d'autant plus humaine pour l'occasion, le fit presque tressaillir tant il ne s'y attendait nullement. Fixant le membre au corps fantôme, ce qui aurait pu être digne des plus grands effets spéciaux des temps modernes, Alix écoutait malgré lui les paroles qui lui étaient énoncées. Non. Personne ne pouvait comprendre exactement ce qu'il ressentait, il se sentait piégé et abandonné dans un monde qui lui restait au final inconnu, il avait besoin qu'on puisse mettre la lumière sur toute cette foutue situation qui lui échappait complètement et qu'on lui donne une direction à suivre. Une confusion qui ne fit que croître lorsque finalement se fit la figure de son psychiatre qui apparut, possédant des yeux d'une luisance quasi mystique qui n'avait pourtant rien d'effrayant mais plus réconfortante, et cette simple présence humaine le mettait comme au pied du mur. Si c'était lui que le jeune homme voyait à cet instant peut-être que ceci voulait tout bonnement dire qu'il était beaucoup plus atteint qu'il le pensait, que son subconscient venait lui délivrer le message de consulter rapidement et se faire  interner, la folie l'avait rattrapé et un dernier éclair de présence lui envoyait ce signe ultime. Mais la question de cette chimère le rendait incertain. Que voulait-il vraiment ? Bien sûr des réponses à ses questions, il était indéniable qu'il était à la recherche de quelque chose de rationnelle et qui pourraient l'aider à y voir plus clair, dans un besoin de savoir mélangé à une forme de curiosité. Cependant, il était tout aussi facile de fuir et de ne plus regarder en arrière, si cette limite faisait vraiment ce que la rumeur prétendait il n'aurait plus aucune question problématique en tête. La tête légèrement baissée il pesait le pour et le contre, une voie se trouvait être tellement plus facile et tentatrice que l'autre, avant de planter ses yeux dans ce dû psychiatre qu'il imaginait toujours comme une illusion. Pour arriver quelque part il était toujours intéressant de prendre le terrier d'un lapin, de faire tout d'un détour pour arriver au but, mais pour une fois il préférait prendre le chemin direct vers son objectif – encore faudrait-il savoir de quoi il était question exactement. Il eut un léger rire moqueur, tout ce qui se passait ici lui paraissait tellement absurde, plus à la situation bien entendu qu'à ce brin d'illusion face à lui.

« Parfait alors, si vous acceptez sans broncher une seule seconde mon choix, je suppose que je n'ai rien à redire à tout ceci... Pour une illusion vous avez l'air beaucoup plus sympathique que l'original, plus conciliant peut-être... Je ne serais pas l'expliquer... Comme si je vous connaissais bien plus... Mais au final ça ne change rien car tout ce qui se passe ici, et surtout cette conversation absurde, ne sont pas de l'ordre du réel... C'est comme cette histoire de Pays des Merveilles, c'est un monde inventé de toutes pièces et qui n'a aucune existence propre... »


Alix était convaincu que même à cet instant-ci il parlait encore seul, personne n'était vraiment apparu devant lui et sûrement pas de cette manière, acceptant difficilement le fait de n'avoir sûrement plus déjà toute sa tête pour le coup. Que l'esprit pouvait être cruel parfois. Lui qui était si résolu à partir venait de s'imaginer une figure un tant soit peu rassurante, comme pour lui confirmer le doute de son choix, à croire que Storybrooke était un lieu dont on ne pouvait s'échapper. En fait, plus y réfléchissait et plus cette ville avait des points communs avec Wonderland, ou plutôt c'était bien l'inverse. Il y avait une sorte de reine despotique qui régentée, depuis peu tout le monde la détestait au plus haut point et voulait qu'on lui coupe la tête, il y avait de tels amateurs de thés qu'ils pouvaient passer pour des accrocs ou encore fous qui n'ont pas leur dose, mais surtout il y avait ce psychiatre qui lui faisait penser à ce chat étrange de son rêve qui l'avait guidé à travers cette contrée si bizarre. Tout était dans sa tête, il en était d'autant plus convaincu qu'en faisait ce constat, mais le jeune homme savait que l'un comme l'autre il était possible d'en échapper justement. Un pincement assez fort pouvait délivrer d'un rêve, le Pays des Merveilles en réalisant quelque chose d'assez puissant, et Storybrooke en dépassant la limite symbolisée par cette simple ligne. Son ticket de sortit. Tout lui semblait si limpide d'un seul coup, comme s'il venait pour la première fois depuis si longtemps d'ouvrir les yeux, et Alix eut un faible sourire mais qui était bien franc. Comme une sorte de soulagement intérieur, la réalisation d'un but à accomplir et d'une direction à aller, ne pouvant retenir un soupir d’aisance. Il secoua la tête en portant un regard sur cette main tendue, il ne la prendrait aucunement, cette illusion voulait le maintenir dans ce monde qui n'était pas fait pour lui et il refusait de la suivre un seul instant de plus ou même de l'écouter. Il lui lança un sourire qui se trouvait être presque malicieux, comme s'il avait pu trouver solution à son existence entière, il ne pouvait lui en vouloir d'avoir essayé au moins.

« Je sais ce que je dois faire, parfois se débattre est la pire chose à faire et il faut simplement se laisser porter par le courant. Je sais ce que j'ai à faire, merci quand même à toi... »

Presque désolé pour cette petite voix dans sa tête, elle qui devait essayer de bien faire, Alix lui tourna le dos et fit face à la ligne. Il devait la franchir. Grâce à ce simple symbole, car sûr qu'une forme de magie n'existait pas, il pourrait abandonner les regrets derrière lui et devenir qui il voulait être exactement. Il ne savait pas encore avec exactitude, il n'y avait pas encore pensé, mais après tout il aurait tout le temps de le découvrir à l'avenir après tout. Il était résolu à avancer, de ne plus regarder en arrière, retournant au point de départ soit il y a quelques minutes avant d'avoir été ainsi interrompu par cette voix étrange de la conscience. Mais cette dernière devenait se réjouir pour lui, il allait être heureux en quittant la ville, même si le monde pouvait s'avérer effrayant il y avait tant de merveilles à voir. Il serait quelqu'un de bien et elle pourrait être fière de lui, du chemin qu'il aurait réussi à parcourir d'ici quelques années, il ne serait plus étouffé ou enchaîné à des délires qui se voulaient de plus en plus tenaces. Aucune peur ne serait présente, l'angoisse ne serait plus que de l'histoire ancienne, et la folie un passé qui n'aura presque pas existé.

« Tu le sais petite conscience, c'est le mieux qu'il y a à faire. Alors soi heureuse pour moi veux-tu ? »

Il avança de quelques pas, se trouvant plus près que jamais de cette frontière qu'il ne fallait sous aucun prétexte traverser, sans se soucier du reste et convaincu des bienfaits de ce geste.






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MessageSujet: Re: I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester   I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester EmptyLun 9 Mai - 13:51


❝tu ne seras

jamais dans

l'obscurité totale

tant que je serais

à tes côtés.  ❞
- Alice & Thomas -
I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself !


Qu’est ce qu’il pouvait être têtu pensa alors Chester. Au moins une chose qui ne change pas, il avait l’impression de revivre la même scène qu’au pays des merveilles, quand Alice lui disait qu’il était persuadé de n’être que dans un rêve. Ça commençait vraiment à devenir vexant à force, que la personne en face ne vous reconnaisse pas. Enfin il se vexe véritablement quand il entendit que sa soi-disant illusion était plus sympathique que l’original. Comment ça plus sympathique ? Cet enfant était-il vraiment ingrat au point de ne même pas reconnaître qu’il avait été le plus sympathique de ces soignants ? D’après le petit intello passeur de frontière, qui lui apportait des magazines ou autres choses d’occupation pour qu’il ne dépérisse pas ? Qui lui évitait la camisole ? Qui ne l’avait pas dénoncé quand il s’était échappé de l’asile ? Non parce que s’il pensait que réellement personne ne s’était rendu compte de sa disparition, il se mettait le doigt dans l’œil et il le remontait jusqu’à sa cervelle. Thomas se souvenait parfaitement qu’il avait pris des risques, en le couvrant au directeur de l’hôpital, en prétextant que c’était une expérience pour voir si le désir de liberté était plus fort que la maladie mentale. Et heureusement qu’il était bien considéré sinon il aurait pu dire adieu à son poste à cause d’un gamin qui maintenant lui répétait inlassablement qu’il n’existait pas. Se raclant la gorge, il feint l’imbécile, essayant de l’amadouer. Oui, même s’il était vexé, Chester restait Chester et Alice était l’une des choses les plus importante à ses yeux.

« Oh tu le penses ? Dans ce cas, pourquoi suis-je présent devant toi ? » Bizarrement lui aussi avait l’impression de parler dans le vide, que ces paroles tombées dans un gouffre sans fond. Passant sa main dans ses cheveux, sans se départir de son grand sourire, Chester savait parfaitement ce qu’il avait a faire, encore plus quand il entendait Alice le remercier et lui parler de courant. « Les chats n’aiment pas vraiment l’eau et le courant. Alors nous laisser porter par est quelque chose que je déteste assez. » C’est vrai que depuis que la malédiction s’était brisée, son aversion pour les étendues d’eau étaient revenus. Assez ironique quand on connaissait l’habitait du chat du Cheshire à Wonderland. « De plus, tu n’es pas comme ça, tu n’as jamais été comme ça, te laisser porter par les évènements. Enfin si, c’est vrai que tu aimes bien attendre que les choses viennent vers toi, mais c’est tout. Tu sais ce qu’on dit ? Que tu es la personne avec le plus de plussoyance de tout le pays des merveilles alors arrête ces histoires de bouchons. »

Son ton n’était toujours pas méchant, ni dur. Il faisait juste une constatation aussi claire que de l’eau de roche. Il rigola cependant quand il l’entendit l’appeler conscience. C’est vrai, qu’en quelque sorte, il pouvait être considéré comme une sorte de conscience, à ramener les gens dans le droit chemin. « J’ai du mal à être heureux pour moi-même, alors pour les autres, tu m’excuseras mais je leur laisse. » Même si cette phrase avait été dit sur le ton de l’ironie, ce n’était pas quelque chose de faux, surtout pour le jeune homme en face de lui. Il remarqua alors que ces paroles avaient été vaines et qu’il s’apprêtait à passer la frontière. « Pénible. » Il ne bougea pas alors qu’il le voyait marcher, convaincu d’avoir fait le bon geste. Il devait le convaincre qu’il avait gagné sa liberté et il frapperait au moment opportun. Le suivant discrètement, il se concentra au maximum, canalisant ses forces, alors qu’il bondit dans le dos d’Alice, s’agrippant à lui et avant qu’ils ne tombent tous les deux sur cette maudite frontière, il activa son pouvoir de téléportation.

En temps normal, il l’utilisait quand il avait la flemme de prendre sa voiture, de se rendre d’un point A à un point B en marchant où tout simplement pour épater la galerie. Néanmoins, il savait combien cela lui coutait d’énergie surtout quand la distance était grande. Alors quand il prenait une autre personne avec lui, il doublait sa consommation de pouvoir. C’est pourquoi, il ne put ramener Alice chez lui, et qu’ils réapparurent tous les deux, quelques mètres plus loin, derrière des arbres, mais assez éloigné de cette frontière. Il n’avait pas non plus envie de faire ça toute la nuit. Essoufflé comme s’il venait de courir un marathon, il se laissa tomber sur le sol, alors qu’il regardait le jeune homme totalement déboussolé. « Réellement ? Tu as réellement cru que j’allais te laisser passer cette frontière en te regardant les bras croisés ? Je ne suis peut-être pas Jefferson mais je tiens à toi tout autant que lui. » Et peut être même plus pensa t’il en silence dans son esprit.

Se massant le point de coté qui venait d’apparaître, alors qu’il illuminait doucement Alice de cette étrange lumière bleutée. « Déjà je ne suis pas ta conscience car celle-ci est dans ta tête et que contrairement à moi, elle te pousse à faire des choses plus que débile. » La respiration haletante, les mots qu’il prononçait était entre coupé d’une sorte de sifflement ressemblant fortement à un feulement. « Ensuite, je sais que tu es dans le déni, que tu le seras probablement encore pendant un moment, mais si tu ne me crois pas, je te conseille alors d’ailleurs voir notre gentille Mairesse, Madame Mills, celle qui nous as fait passer du pays des Merveilles à ce monde ci à cause de sa malédiction savamment préparé. » Dire qu’il était mitigé vis-à-vis de la méchante reine était un euphémisme. Certes il n’était pas mécontent d’être un humain et d’avoir pu vivre d’autres aventures même si c’était des faux souvenirs. Néanmoins, il préférait être un chat, le roi des chats d’ailleurs dans son monde d’origine. Il avait assez de travail là-bas pour qu’on ne lui en rajoute en plus. « Quand à vouloir une preuve de l’existence du Pays des Merveilles, je ne saurais t’en donner mise à part te raconter l’histoire de ce pays, de ma naissance à la chute de la reine blanche en passant par ta fuite sur le dos du Bandersnatch. »

Que dire de plus ? Après tout, il ne pouvait pas se transformer en chat là maintenant tout de suite, mais quand même. Alice n’avait-il pas assez d’élément pour commencer à faire la part des choses ? « J’espère au moins, que tu m’auras reconnu. D’accord j’ai perdu ma somptueuse fourrure bleue, mais j’ai conservé quelqu’une de mes spécificités. » Pour accentuer ses paroles, il fit sortir des griffes rétractables de sa main droite, alors que son sourire s’élargissait au-delà du raisonnable. « Voyons Alice, pourquoi t’obstines-tu à croire que tout ceci n’est qu’un rêve. Si tu veux je me ferais un plaisir de te griffer pour que tu ressentes la douleur d’être vivant. Crois-moi, je sais à quel point c’est dur de prendre conscience de ce qui nous entoures, tu n’es pas le seul à être perdu, déboussolé. Jefferson est devenu encore plus fou qu’avant, ce que personnellement je ne pensais pas réellement possible mais comme quoi, l’impossible devient souvent possible. Le lièvre de Mars lui est devenu plus calme, tellement calme que parfois il m’advient de ne pas le reconnaître. Et Dinah … tu te souviens de Dinah ? »

Il savait que là, il allait gagner la confiance. Dinah, peut être la plus grosse surprise que cette malédiction lui avait réservée. Il n’avait jamais connu le chat qui faisait partie de la ville d’Alice, dans cette ville de Londres. En réalité, il n’était même pas au courant qu’Alice avait une chatte. Comment pouvait-il le savoir vu qu’il n’avait jamais quitté le pays des Merveilles ? Mais encore plus, quand cette dernière, lui avait avoué que par contre, elle le connaissait lui, qu’ils étaient tous les deux connectés, comme des sortes de jumeaux. Pas étonnant que le nuage violet lui eût donné alors la place de petite sœur. « Dinah, c’est peut-être ce que la malédiction a fait de mieux, me permettre de l’a rencontré. Ici, dans ce monde, j’ai une petite sœur que je chéris plus que tout, Aléa. Quand nous avons retrouvés nos véritables souvenirs, j’ai eu un doute sur la personne qui était à côté de moi. Comme si je l’a connaissais sans la connaître. C’est elle, qui m’a expliqué qu’elle s’appelait Dinah, qu’elle était l’heureuse petite chatte d’Alice et qu’en plus d’avoir comme point commun notre félinité, nous étions liés par le même destin, c’est-à-dire te guider. » Sa voix était comme un doux ronron, qui pouvait apaiser n’importe quel stress post traumatique alors que lui-même, n’était plus aussi assuré qu’avant. Il se livrait pour montrer au jeune homme qu’être en phase de doute était plus que normal, mais qu’en même temps il fallait quand même avancer dans la vie, ne pas rester sur ses angoisses destructrices. « Mon rôle a été mis en péril ici, surtout avec la limitation de mes pouvoirs. J’ai moi-même beaucoup interrogé ma conscience, pour savoir ce que je devais faire, ayant dévié totalement de mon chemin. Enfin c’est ironique n’est-ce pas ? Le guide des âmes perdues qui se retrouve à être celui qui les débauche totalement. Regina a un certain sens de l’humour, je dois bien lui reconnaître ça. Mais l’on doit vivre avec ça, ces faux souvenirs qui nous ont créés une autre histoire. Je pense que finalement ils ne sont pas une faiblesse, mais plutôt une force. Quant à toi, c’est le moment pour prendre conscience que tout ce qui s’est passé dans ta vie n’est pas une chimère onirique, mais une réalité bien réelle. C’est sûr que ce travail ne se fera pas en un claquement de doigt, personne n’a dit que ce serait simple, mais je serais là, nous serons là pour toi, comme nous l’avons toujours été. » Le sourire que Thomas donna à Alice était sincère, ses yeux lui éclairaient le chemin d’un nouvel avenir alors que l’ancien chat du cheshire reprenait doucement sa respiration.





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MessageSujet: Re: I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester   I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester EmptyLun 16 Mai - 14:59




C'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Cette phrase Alix se la répétait en boucle, essayant à la moindre seconde qui pouvait passer de se convaincre de celle-ci, faisant la sourde oreille face aux dires de cette fausse voix de la conscience qui aurait pu le faire douter. Encore plus à l'utilisation d'un mot qui n'existait nullement, n'importe quel dictionnaire pourrait clairement le dire, mais qui en réalité faisait écho en lui. Ce n'était aucunement la première fois qu'il entendait l'expression d'être un être avec de la plussoyance, même si à l'époque il avait du mal à comprendre de quoi il était en réalité question dans cet étrange propos, ne lui offrant que l'impression de s'enfoncer un peu plus et malgré lui dans son délire persistant. Il ne voulait plus être affilié de près ou de loin à ce Pays des Merveilles, dont il rejetait l’existence entière vue les problèmes que tout ceci lui avait déjà apportés, et il était plus simple que de faire la sourde oreille à ce sujet que de l'affronter en face. C'était aussi la raison pour laquelle il cherchait tant à tout effacer, traverser cette frontière qu'elle soit magique ou non serait pour lui un soulagement indéniable, tandis qu'il n'arrivait toujours pas à dissocier ce qui était et n'était pas de l'ordre du réel. C'était un avenir radieux qui pouvait s'ouvrir à lui, de toute évidence rien ne pourrait être pire que l'hôpital psychiatrique ou encore cette vie qui l'étouffait à petit feu, voulant absolument le saisir et dire adieux à tout le reste. Le reste ? Il n'avait rien. Pas de famille ou même la moindre trace de celle-ci, pas vraiment de personne avec qui il se sentait assez à l'aise ou confiant pour parler ouvertement, dans le fond il avait tout à gagner en partant pour faire sa vie ailleurs. Parce qu'il n'y avait rien de pire que d'être entouré de personnes mais d'être seul, sublime et incroyable paradoxe que voilà, ne pouvant qu'offrir cette sensation douloureuse que d'être isolé d'autrui et de jamais rien pouvoir partager à leurs côtés. Le sentiment d'abandon était encré durement dans son esprit, il se débrouillait par ses propres moyens du mieux qu'il pouvait, alors que ce qu'il prenait pour une illusion n'était qu'un faible réconfort mais nullement à la hauteur. Sans regret il vient avancer vers cette ligne, comme la promesse d'une délivrance future à venir, souhaitant adieu à Storybrooke et ceux qui pouvaient bien peupler cette ville.

Tout d'un coup il se trouvait dans la forêt, n'ayant pas eu le temps de réagir alors qu'il avait senti cette illusion le saisir et manquer de le faire tomber, sans comprendre ce qui se passait vraiment. Alix regardait avec un regard totalement perdu cette illusion de son psychologue, observant un peu les environs, sans savoir ce qu'il devait penser de ce qui était vraisemblablement une téléportation. Ceci ou alors un délire psychotique qui lui avait offert un moment de blanc, un véritable trou noir dans sa mémoire, mais aussi curieux que cela puisse paraître il n'adhérait pas à cette solution. Il regardait cet être qui diffusait vers lui une lumière bleue, qui semblait avoir une sorte de don apaisant qui l'empêchait peut-être d'avoir une sorte de crise d'angoisse, ne pouvant se retenir de venir s’inquiéter pour lui en voyant qu'il n'était pas en grande forme. L'écoutant sans l'interrompre, en se demandant s'il ne devrait pas plutôt chercher de l'aide, le discours et les propos dont Alix était témoin le déconcertaient au possible. Il ne voulait pas entendre parler de cet étrange monde, il n'avait jamais demandé à y aller et encore moins à s'en trouver prisonnier, en voulant quelque peu à ce qu'il avait pris comme étant sa voix de la conscience de lui rappeler justement ce qu'il voulait oublier. Qu'il le veuille ou non il se souvenait de chaque instant passé là-bas, c'était revenu comme une vague qui lui donnait la sensation de se noyer, mais surtout des habitants tous plus originaux les uns que les autres. Il avait voulu les aider et arrêter la véritable dictature qui régnait dans le pays, il était prêt à se battre pour eux et tomber au combat si ceci était nécessaire, mais dans le fond il avait eu plus la sensation d'être un pion utilisé qu'autre chose. Cette histoire était-elle vraie ? Il se refusait de le croire mais les preuves s'accumulaient, qu'il le veuille ou non différents indices pointaient dans la direction dont il ne voulait entendre parler, et ce qui se passait ici dans la forêt le perdait un peu plus à chaque instant. Néanmoins il ne put retenir un léger rire à la suite de la discussion, ne sachant pas sur quel pied danser au final, baissant quelque peu la tête tout en se frottant la tempe dans l'espoir vain d'y voir un peu plus clair dans cette histoire. Il avait reconnu, d'une certaine façon, qui pouvait être cet être qui l'avait empêché de traverser la frontière. Le chat du Cheshire, cette couleur bleue et ses apparitions partielles ne laissaient aucun doute, ressentant malgré lui une forme de soulagement qu'il soit à ses côtés sans qu'il ne puisse l'expliquer.

Pourquoi ? Pourquoi il ne pouvait pas accepter tout ça ? Alix bloquait et ne voulait être apparenté à ce monde de folie, tout lui semblait naturel là-bas pourtant mais il avait évolué depuis les derniers événements, ici à Storybrooke tout ce qu'il pensait avoir vécu était inscrit dans un livre comme si au final il s'était inspiré de ce qu'il avait potentiellement pu lire. C'est pourquoi il fronça du nez à cette manière d'être nommé, Alice pour être plus précis, ayant un certain regard dur pour l'ancien chat trop surréaliste à son goût. Il ne voulait pas qu'on le nomme ainsi, il refusait catégoriquement d'être associé à ce bouquin d'une quelconque manière, ce qui ne faisait que le renfermer un peu plus à cette simple évocation. Pourtant tout d'un coup il fut une nouvelle fois surpris, stupéfait par ce qu'il venait d'entendre, la mention de Dinah l'étonnait tellement qu'il se demandait s'il n'était pas en train de rêver à cet instant justement. La petite chatte avait été sa seule et véritable amie dans un sens, il avait eu une enfance assez solitaire parce qu'il avait sa propre vision du monde, il l'avait chéri autant que possible et avait eu la joie de voir que les années n'avaient pas entaché la santé ou même la vivacité de son animal de compagnie. C'était bizarre en y repensant. Il eut chaud au cœur en pensant que sa douce amie pouvait-être ici, même si ça ressemblait très honnêtement à un pur délire, tout ce qui était en train de se dérouler là était tellement de l'ordre du surréaliste et de l'impossible. Mais pourtant. Une part de lui souhaitait y croire, voulait accepter que tout ceci fût bien réel, il avait vu tant de choses curieuses sans y trouver la moindre bizarrerie. Les paroles de Cheshire continuaient peu à peu à l'ébranler, les convictions qu'il essayait de tenir et de mettre en place se trouvaient dès lors fragilisées comme jamais, sentant une part de vérité en découler malgré tout. Une forme de compassion naissante pour l'ancien guide des âmes qui s'était retrouvé déchu de sa fonction, de ce qui comprenait ce n'était plus vraiment le cas, comprenant dès lors qu'il n'avait pas été le seul à s'être retrouvé ébranlé par toute cette histoire. Doucement il s'assit à côté de ce qui était désormais un être humain, soupirant lourdement à cause de toute cette accumulation présente, sans pour autant lui porter le moindre regard.

« Cheshire tu... je ne suis pas vraiment sûr que tu peux vraiment tout comprendre, enfin je ne sais pas. On a passé les dernières années à me dire que j'avais quelque chose qui n'allait pas dans ma tête, que j'étais complètement détraqué, et au moment où je me décide enfin à aller de l'avant tu arrives et tu me dis qu'en réalité tout va bien ? Je ne peux pas le croire, j'en ai pas l'envie, c'est juste tellement surréaliste... Parce que si j'acceptai que tout ceci soit vrai... à quoi auront rimé toutes ces années ? Si je n'étais pas aussi fou qu'on le disait alors pourquoi toute cette mascarade ? »

Oh ça oui Alix voulait le savoir, ce qu'il avait vécu à Storyrbooke était loin d'être une partie de pur plaisir bien au contraire, sauf que personne ne serait jamais apte à lui donner sûrement la réponse. Est-ce que la fautive était vraiment Regina ? Aucune idée. Il était toujours plus facile de blâmer une autre personne, de se dire que tous les problèmes pouvaient venir d'autrui, mais à son sens ce n'était en rien objectif et il n'avait jamais été du genre à accuser à tort. De toute façon, ça ne servait à rien de chercher à qui pouvait bien être la faute, le résultat restait encore et toujours le même. Il n'avait jamais été du genre à suivre ce qu'on lui dicte d'ordinaire, se faisant son propre avis surtout, alors que durant ce que les habitants de Storybrooke nommaient malédiction il avait été d'une docilité sans pareil. Il avait courbé l'échine et accepté le fait qu'il était dérangé dans sa tête, s'acclimater au possible à une vie qui n'en était même pas une, et malheureusement pour l'instant il ne pouvait pas ignorer ces années en faisant comme si elles n'avaient pas existé. Tout ceci lui rappelait désagréablement le fameux débat sur qui il était vraiment, ne faisant qu'irrémédiablement le rendre un peu plus confus à chaque seconde, à cette demande quelle histoire était vraie et s'il n'était pas en train de rêver. Il n'en voulait pas de ces contes de fées. Alix le laissait aux autres, ayant besoin d'avoir enfin du concret et des réponses, tandis qu'il ne pouvait s'empêcher d'avoir un regard assez peiné pour Cheshire. Il était désolé que l'ancien chat puisse avoir fait tout ce chemin pour lui, qu'il se retrouve si mal à cet instant, alors que de son côté il voulait juste tourner la page. Tout ce qu'il voulait c'était traverser cette frontière, oublier un passé qu'il rejetait, mais il était trop préoccupé par cet ancien ami qu'il savait parfaitement qu'il ne pouvait pas l'abandonner comme ça. Il avait beau ne plus vouloir être affilié au Pays des Merveilles ce n'était pas une raison suffisante pour le laisser là, même si l'idée qu'il pouvait être son ancien psychiatrique ne l'enchantait pas vraiment ça il fallait le dire, restant fidèlement à ses côtés pour l'instant et tentant de s'assurer que son état n'allait pas empirer sous peu. Il posa légèrement sa main sur le front de l'autre homme, voulant s'assurer qu'il n'était pas malade ou quoi que ce soit, restant pourtant dans cet air apathique typique.

« Tu fais toujours des choses aussi inattendues au final et tu te retrouves dans un état pas possible... Je ne veux pas que ton rôle soit de me guider, ou je ne sais pas quoi, je veux juste que tu t'occupes de toi et tu vives ta vie Cheshire... surtout quand on voit le résultat. S'il t'arrivait quelque chose je m'en voudrais... et qu'est-ce que dirait Dinah ? »

Non il n'accepterait pas qu'on puisse se faire mal pour lui, rien que de voir dans quel état était le chat le mettait mal à l'aise, encore moins après tout ce qu'il lui avait dit.






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MessageSujet: Re: I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester   I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester EmptyJeu 26 Mai - 17:54


❝tu ne seras

jamais dans

l'obscurité totale

tant que je serais

à tes côtés.  ❞
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Se tenant son point de côté avec sa main droite, Chester pensa que c’était bien la dernière fois qu’il utilisait la téléportation sur une autre personne, tant qu’il n’aurait pas retrouvé la totalité de ses pouvoirs. Il avait l’impression d’être passé sous un camion, où pire, qu’on lui avait tiré dessus à bout portant. Soufflant profondément, essayant de faire partir cette sensation qui le gênait tant, il regarda alors Alice s’assoir à ses côtés, assez déboussolé par les paroles qu’il venait d’entendre. Le psychiatre avait essayé de lui expliquer qu’il n’était pas le seul dans cette situation, qu’il n’était pas fou et que tout était dû à la malédiction de Regina. Il y était allé avec douceur, contrairement au chapelier qui militait pour la méthode forte. Dire qu’il ne comprenait pas était faux, il était même le mieux placer pour pénétrer dans l’esprit du jeune homme en face. Sa mission de toujours avait été de le guider et ironiquement il avait été ici le médecin qui l’avait suivi lors de son internement psychiatrique. Posant doucement une main sur son épaule, son sourire s’élargit davantage. « Si, je sais par quoi tu es passé et j’ai toujours essayé de faire en sorte qu’on ne te lobotomise pas. » Bon dit comme ça, cela pouvait se relever flippant, mais pour l’ancien chat, c’était plus une sorte de sous-entendu sur le fait qu’il l’avait toujours protégé. « Et comme je t’ai dit, cette mascarade n’est l’œuvre que d’une seule personne, notre mairesse Regina, qui est aussi une méchante reine dans la forêt enchantée. »

Comment expliquer toute cette histoire à Alice sans qu’il le prenne pour un fou. Vraiment si Regina ne lui avait pas donné un corps humain et autant de richesses, il serait sans doute aller la tuer lui-même. Enfin il aurait engagé quelqu’un pour le faire, il n’allait quand même pas se salir les mains. « Oui tu as raison ces dernières années sont une sorte de mascarade. Elles ne correspondent à la réalité et surtout à la volonté que d’une seule personne. Regina Mills. » Niveau égocentricité, il avait vraiment trouvé la championne et pourtant il en avait connu des personnes comme ça. Détruire la vie de milliers de personnes juste pour avoir sa propre fin heureuse, touché même à l’inconscience. Qui ne disait pas que dans ces personnes, se trouvait un dieu ou des créatures à la puissance supérieure qui allaient ensuite entrainer le chaos pour se venger. Cette question avait taraudé le chat plusieurs fois, et il ne voyait pas qui allait les empêcher de faire des ravages. La vengeance après une chose pareille n’était que légitime et il serait même du côté des agresseurs. « Elle nous as arraché à nos mondes respectifs pour être heureuse de voir à quel point nous pouvons en souffrir. Elle a reproduit nos rôles, les mélangeant, changeant même parfois nos caractères, nous transformant pour avoir un contrôle total sur nous. Si la Reine Rouge du Pays des Merveilles est cruelle, Regina est bien pire. » Oh oui, au moins la maudite grosse tête abrégeait les souffrances en coupant la tête des gens, et en réalisant une véritable guerre, pas un truc de fourbe. D’ailleurs il était étonné de ne pas l’à  voir hurler dans tous les sens, et même Athénaïs ne savait pas où se trouvait sa folle de sœur.

Sortant de ses pensées quand ce fut au tour d’Alix de poser la main sur lui, plus précisément sur son front comme pour prendre sa température. Il ne put retenir un petit rire, à croire qu’il le pensait malade, où bien encore fou. Après tous les cordonniers sont les plus mal chaussés et même s’il était l’un des plus sains du pays des merveilles, son taux de folie dépassait largement la moyenne. Son rire augmenta quand Alice lui ordonna presque de vivre sa propre vie. « Oh ne t’en fait pas pour moi, si tu savais véritablement comment je vis ma vie, tu ne t’inquiéterais pas bien au contraire. » Un clin d’œil malicieux et un sourire sadique indiquaient la voix de débauche dans laquelle il s’était orienté et sans doute dans laquelle il allait y rester. Depuis longtemps il avait envie d’ouvrir sa propre boîte de nuit et maintenant, il en avait l’occasion. Mais pour le moment, le sujet n’était pas le buiness mais Alice. « Quant à mon rôle de guide … » Sa voix restait en suspens, dans cette nuit noire et sans étoile. « Il faut que tu saches, que le monde des merveilles est régi par certaines lois, par certaines choses à laquelle nous devons une obéissance sans limite et si y on déroge … » Frissonnant, Chester était plus que concerné par ce qu’il expliquait à Alice. Il avait vu son petit frère changer, puni d’une façon la plus horrible qu’il soit par le destin qui n’avait pas apprécié qu’il dévie de sa voie. Et même après l’acceptation de ces pouvoirs et de son rôle, le destin veillait sur lui comme du lait sur du feu. « Je suis né pour guider les âmes en errance, les aider à accomplir leur destin et en particulier le tien. C’est comme c’est une vérité qui ne peut être changer quoi que l’on veuille faire. Nos pouvoirs ne sont pas un cadeau divin, mais un outil de travail qui nous sert à accomplir notre tâche. Bon d’accord je t’avouerais que parfois ce n’est pas tout à fait le cas … » Un sourire un peu espiègle s’était collé sur les lèvres du chat, à l’évocation du souvenir de quand il avait décidé de s’autoproclamer roi des chats et de n’en faire qu’à sa tête.

Son regard s’assombrit un peu, plongeant le coin où ils étaient dans la pénombre quand Alice lui rappela sans doute involontairement qu’il avait échoué dans sa tâche. « Je sais ». Chaque jour depuis la levée de la malédiction il se le rappelait comme un chemin de croix. Il était presque au but se souvenant parfaitement d’Alice sur Bandy au Frabieux Jour. Il allait accomplir son destin, et Chester avait été fier de lui. Mais il avait fallu que tout se gâte, qu’ils reviennent en arrière. S’il n’avait pas été au courant pour Regina, il aurait pensé que c’était McTwist qui s’amusait encore une fois avec le temps. Or le lapin blanc n’était pas non plus sot au point de contredire l’oracculum. « Et c’est pour ça que je m’évertue à te dire, là maintenant tout de suite que tout ce que je te raconte n’est que la stricte vérité. Tu veux d’autres preuves ? » Se décalant un peu, croisant ses jambes, s’amusant même avec son pouvoir d’invisibilités lui faisant des sortes de rayures, il allait être franc avec le jeune homme devant lui. « Personnellement si ce que je racontais été une histoire inventée, j’aurais déjà beaucoup de soucis à me faire. Pourquoi je m’intéresserais à toi si je ne te connaissais pas depuis très longtemps ? Hein sérieusement ? Nous ne jouons pas dans la même cour dans cette vie soyons honnête et il est clair que si tu ne comptais pas pour moi je t’aurais laissé là où tu es. Même pendant cette malédiction, j’ai toujours pris soin de toi, et je n’ai rien dit quand tu t’es évadé. Pourquoi d’après toi ? Car cette magie que Regina a lancée ne peut affecter à quelques exceptions près les relations entre les individus. Si nous n’avions pas un lien fort, jamais je n’aurais pris la peine de te suivre et de te surveiller. J’aurais haussé les épaules en me disant qu’un fou s’était encore échappé de l’hôpital et que je boirais à sa santé le soir même dans un bar avant d’aller sauter la première bécasse venue. » Violemment il attrapa le bras du jeune homme, remontant sa manche pour lui montrer les cicatrices qui étaient toujours présente. "De plus regardes… qu’est-ce que c’est ça alors ? Le Bandersnatch est mon frère, ces traces sont sa marque.»

Thomas était méchant, son ton dur et ses paroles acides. Mais ce n’était pas pour faire de la peine à Alice, bien au contraire mais pour lui démontrer par A+B que déjà il existait vraiment et qu’il tenait à lui. « Alors voilà pourquoi tout ce que te dit n’est que la stricte réalité. Tu es unique en ton genre Alice tout comme le lien qui nous relie et quoi que tu puisses en penser, il ne se brisera jamais. Et même si je n’avais pas été conçu pour te guider, je l’aurais fait avec plaisir car je pense que tu es un jeune homme vraiment formidable. » Penchant la tête sur le côté, comme pour acquiescer ses paroles, son sourire s’étira encore plus. « De plus, il ne peut rien arriver au Roi des Chats, après tout nous sommes sur un complot mondial de domination du monde comme le pensent certains humains ici. » Il éclata alors d’un rire franc et entrainant, dissipant la froideur qu’il avait pu avoir auparavant. « Quant à Dinah elle aura toujours Théodore … » Disparaissant en un clin d’œil pour ne pas voir son froncement de sourcil, il réapparu dos contre l’arbre, et debout. « Ah les histoires de familles, toujours compliqué n’est-ce pas ? C’est pour ça qu’il ne peut rien m’arriver, laisser Dinah avec mon frère n’est pas envisageable. Même si dans cette vie, c’est lui le grand frère vertueux et sage. » Son rire cette fois, ressemblait presque à une sorte de feulement de chat frustré. « Tu lui manque beaucoup tu sais. Après tout, tu as été son maître tout au long de sa vie, et maintenant, les souvenirs retrouvés, elle ne fait que parler de toi. A croire que les liens familiaux lui importent peu quand Alice se trouve dans les parages. » Il était ironique bien entendu, même si c’est vrai, il avait ressenti de la jalousie envers lui, quand Aléa lui en avait parlé pendant des jours entiers. « Alice. Je ne te demande pas t’acceptes ta condition aussi rapidement que le changement de caractère d’un bipolaire mais juste de voir à quel point tu es important pour nous tous. De te rendre compte, que ta vie n’est pas isolée dans un coin mais qu’elle fait partie de quelque chose de beaucoup plus vaste, que toutes nos histoires personnelles sont reliées à la tienne. » Beaucoup plus doucement que quelques instants auparavant, il posa sa main sur cette épaule marqué, comme signe d’affection et d’encouragement pour la suite.




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MessageSujet: Re: I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester   I can feel the darkness coming and I'm afraid of myself | Thomas De Chester EmptyJeu 2 Juin - 17:58




C'était le refus de n'être qu'un personnage dans une simple histoire qui empêchait peut-être Alix de vouloir accepter que les souvenirs qu'il avait récupérés étaient vrais, somptueusement mélangeaient avec la recherche d'un sens ce qu'il avait pu vivre ici à Storybrooke même si c'était vain, le fait de ne pas savoir au final qui il était. Alice un petit gamin, qu'on a confondu à maintes reprises avec une fille, qui avait vu le poids de la responsabilité de tout un royaume tomber sur ses épaules lorsqu'il était revenu dans cet étrange monde qu'il avait nommé le Pays des Merveilles. Alix un jeune homme à l'équilibre si instable, ayant accepté le fait de n'être qu'une vulgaire poupée avec laquelle on aurait pu s'amuser sans qu'il sourcil, coincé dans une apathie latente et qui ait abandonné le moindre espoir de pouvoir sortir de l'aile psychiatrique. Laquelle de ces deux versions étaient la plus enviable au final ? Aucune à son sens, l'une ne lui paraissait que trop fictive et faite d'illusions alors que l'autre trop réel et sans échappatoire possible, alors forcément le mélange des deux ne pouvait-être qu'une forme d'aberration sans nom à ses yeux. Le Dr De Chester, car après tout il s'agissait bien de lui sous ses yeux, lui garantissait que tout ceci n'était pas un délire psychotique de sa part et l’œuvre d'une seule personne à savoir la mairesse de cette ville maudite. Il ne savait pas quoi ainsi en penser, la magie lui avait souvent paru réelle il est vrai mais pas non plus à ce point-là, tandis qu'il laissait toujours sa main contre le front de Cheshire comme pour s'assurer que tout allait bien pour lui même s'il devait avouer qu'il n'avait pas l'air au mieux de sa forme. Il ne voulait pas qu'on puisse se mettre en danger, surtout pas pour lui ça il le refusait, plus soucieux du sort des autres qu'on pouvait penser à première vue. Il laissait le psychiatre lui expliquait des choses qu'il n'avait pas l'air de saisir de son côté, ou alors il refusait de vouloir y croire aussi très certainement, mais plus que tout ce qu'il lui était étranger c'était le fait qu'on puisse s'intéresser à lui d'une façon ou d'une autre. Pourquoi lui plus qu'un autre ? Alix avait beau y penser il ne voyait pas l'ombre d'une réponse tangible, il n'avait rien demandé à personne après tout et son seul rôle en quelque sorte ne fut que suivre un lapin avec une montre à gousset en main, il n'avait rien d'exceptionnel et sa vie ou même son existence ne méritait pas que l'on puisse se mettre dans le même état que l'ancien chat à son sens.

Une part de lui ne pouvait s'empêcher de se sentir si émerveillé en voyant les pouvoirs de Cheshire à l’œuvre, ce pouvoir d'invisibilité dont il avait déjà été témoin était si impressionnant – du moins s'il voulait bien accepter une fois pour toute une fois encore que cette histoire n'était pas qu'un rêve, l'écoutant avec un silence presque religieux les semblants de preuves ou les argumentations que le médecin pouvait lui donner concernant la véracité de ses propos. C'était vrai. Tout ce qu'il disait en fin de compte avait l'air si logique, du moins il l'espérait car en effet il aurait beaucoup de soucis à se faire si Thomas avait vraiment une sorte d'obsession sur lui et surtout il n'aurait sans doute pas été le bon fou enfermé, alors qu'il baissait les yeux à chaque mot qu'il pouvait exprimer. Son esprit était en pleine confusion, portant un rapide coup d’œil à sa montre pour essayer de voir si le temps venait à s'écouler normalement et par conséquence qu'il était toujours dans la réalité, tandis que tous les arguments qu'on pouvait lui apporter étaient de plus en plus tentants. C'était un doux rêve que cette histoire qu'il pouvait lui raconter, quelque chose de beaucoup plus doux que ce qu'il était en train de vivre en tout cas, sauf qu'Alix avait perdu de sa plussoyance et pour lui un songe ne pouvait venir remplacer le monde réel. C'était impossible. Un mot qui lui faisait pourtant horreur, imposant des sortes de limites qui pouvaient être repoussées si l'on s'en donnait la peine, qui lui offrait même des frissons indescriptibles qui lui parcouraient tout le dos. Il fut surprit et sursauta presque en sentant Cheshire venir l'attraper de la sorte le bras, se mouvant trop rapidement pour qu'il ne puisse faire de son côté quoi que ce soit comme reculer, alors qu'il venait lui découvrir les traces de cicatrices qu'il avait au-dessous de l'épaule. Deux souvenirs se confondaient dans son esprit quant à l'origine de ses anciennes plaies. La première celle d'une créature si imposante, le Bandersnatch qui l'avait sans la moindre retenue griffé le bras, mais qui se révélait plus douce que sa carapace voulait le montrer à première vue. L'autre une vilaine chute d'un arbre, qu'il avait voulu grimper étant jeune, ainsi les branches lui ayant fouetté fortement cette zone au point de produire ce qu'il avait désormais. Secouant doucement la tête, toujours dans ce déni mais où le doute était malgré tout permis, il ne put que balbutier quelques mots.

« Non... Je suis tombé un jour... d'un arbre en voulant aller voir un nid en hauteur... J'ai eu aussi l'épaule déplacée ce jour-là... je crois... »


Cependant le ton et le regard employé par le psychiatre le dissuada sûrement de s'étendre plus sur le sujet, comme si de ses yeux l'ancien chat lui disait que sa parole était sans appel et qu'il ne devait pas le contester, tandis qu'Alix porta sa main sur les fameuses cicatrices pour les observer de plus près. Elles étaient nettes et sans vraiment d'irrégularité, tout ce que des branches d'arbre n'auraient pas fait dans le fond, cherchant une possible autre argumentation mais rien ne lui venait en tête à par le Bandersnatch qui le poursuivait à travers cette forêt luxuriante. Unique ? À ce mot il leva la tête en direction du médecin, tiquant tellement au prénom Alice qu'il fronça un peu les sourcils à cette simple mention, il ne voulait pas être à part mais normal. Surtout après cette vie vécue dans cet asile, on lui avait dit qu'il devait se faire soigner et entrer dans le rang au point que ceci était devenu malgré tout une propagande qui avait fait le bout de chemin dans son esprit pour semer le doute, il ne voulait qu'une vie tout simplement normale. Sans animaux qui parlent, sans plantes qui chantent, sans chapelier toqué qui l'invite pour le thé, sans chat qui pouvait disparaître, sans une reine qui ne voyait que par le rouge et les têtes coupées, peut-être justement sans la moindre trace de merveilles si extraordinaires mais plus celles ordinaires. Heureusement très certainement que le sujet vient à dériver sur Dinah, la petite chatte avait été sa compagne et amie durant cette enfance solitaire mais pourtant si peu pesante, le seul lien qui pouvait alors lui rester de sa vie d'avant à Londres. Cette vie si simple mais aussi si compliquée à cause d'un monde qui voulait aller trop vite, cette trace d'un mariage arrangé qui n'avait pas eu lieu au final, même si avec du recul il n'y avait aucune saveur. C'était peut-être ça. Son existence lui avait paru si vide qu'il lui avait fallu inventer et rêver d'un monde où la logique n'appartenait qu'à son seul détenteur, comme si toutes les questions qu'il avait pu se poser s'y trouvaient comme le fait par exemple de se demander comment serait la vie s'il n'était pas plus grand que dix centimètres, juste le fruit de l'imagination d'un garçon qui se sentait quelque peu seul dans un sens. C'était à la conclusion qu'il arrivait, ce que Storybrooke voulait lui faire croire en tout cas c'était certain, alors qu'il s'extirpa de la prise du psychiatre et profita pour se relever.

« Arrêtez de m'appeler Alice. Mon nom est Alix. Je sais que vous voudriez que je sois Alice, que je sauve votre monde ou je ne sais quoi, mais ce n'est pas moi et il faut que vous le compreniez. Je ne suis pas la personne que vous recherchez tous, vous faites erreur depuis le début, je sais que ça peut paraître décourageant mais je pense que vous vous laissez aveugler par votre désir de voir votre rêve en quelque sorte s'accomplir... »


Ce n'est pas de gaîté de cœur qu'Alix venait lui dire ses mots, il détestait par-dessus tout avoir à blesser les autres d'une manière ou d'une autre, mais il fallait faire face à la réalité et se rendre ainsi à l'évidence. Si la malédiction avait frappé avant qu'il accomplisse le jour Frabieux c'est qu'il y avait une raison à ceci, revêtir une armure et avoir une épée à la main n'avait pas fait de lui au final ce champion tant espéré, parce qu'il ne devait pas le réaliser. Parce qu'il n'était pas Alice, pas la bonne personne en tout cas, ils avaient tort de penser le contraire et d'avoir voulu le persuader. Si un jour il l'avait été ce n'était plus le cas aujourd'hui en tout cas, qu'importe ce que pouvait lui dire une chenille qui fume le narguilé ou un chat dont le sourire rappelle un croissant de lune, il s'était ainsi perdu en chemin et il ne pourrait jamais plus le retrouver malgré les dires ou même la bonne volonté que tout le monde pourrait y mettre. Le Pays des Merveilles était du passé. Un temps révolu dont il n'avait plus de lien ni mission ou devoir, il ne restait au final qu'un étranger à ce monde à part et n'avait été que présent un bref passage, les habitants n'avaient plus besoin de lui pour faire leur vie et il n'y avait qu'à voir le Dr De Chester pour cela. Il l'avait dit lui-même après tout qu'il venait à vivre sa propre existence, que ce soit en picolant dans un bar ou il ne savait quoi, et c'est pourquoi Alix ne voyait pas ce qu'on pouvait attendre de lui alors que tout était fini après tout. Quelque part ceci faisait mal, de savoir que cette aventure aussi réelle ou imaginaire soit-elle puisse se terminer, mais il devait aller de l'avant et Cheshire devait en faire autant selon lui. Il se frotta quelque peu le visage avant de repousser ses mains vers l'arrière de sa tête, poussant quelques rares mèches de cheveux assez longues pour suivre le mouvement de ses mains, mal à l'aise de devoir se montrer un tant soit peu ferme ou même blessant avec l'ancien chat qu'il soit une hallucination ou non.

« Le temps des merveilles est arrivé à son terme pour moi, si un jour j'y ai eu ma place ce n'est plus le cas désormais, et je pense que... c'est aussi le cas pour vous. Il n'y a plus de guerre à l'horizon, plus la moindre couronne ou royaume pour lequel se battre, ni même d'armée qui pourrait venir se soulever. On est ici en pays neutre. Je n'ai plus aucune utilité pour vous... »


C'était tellement vrai. Son existence ne valait pas plus que celle d'un vulgaire pion sur un échiquier, c'est la comparaison à laquelle il arrivait à chaque fois qu'il pouvait penser à son rôle en tant que champion ou quoique ce soit d'autre, et encore vu l'univers où il était tombé en étant plus jeune sans doute qu'une de ces pièces aurait plus de valeur. Ils avaient voulu qu'il soit ce qu'il n'était pas, un meurtrier qui pourfendait la bête, alors que même l'oraculum qui avait prédit sa victoire sur le Jabberwocky s'était trouvé faux lorsqu'on y portait attention. Une prophétie, en quelque sorte tout du moins, qui n'avait pas été accomplie et qui ne le serait sans doute plus jamais. Et c'était peut-être mieux ainsi. Alix ne serait dire si c'était mal ou bien à vrai dire, pour l'ensemble des habitants du Pays des Merveilles en tout cas, mais quelque chose qui se finissait par la mort d'un être tout aussi ignoble soit-il n'était pas un acte réjouissant comme il avait pu l'entendre. Cheshire voulait qu'il vienne accomplir une sorte de destin, ne voyant aucunement qu'il n'y en avait plus justement, peut-être que lui aussi dans cette histoire devait trouver une nouvelle place et peut-être abandonner ce rôle de guide spirituel qu'il affectionnait tant ne serait-ce que le temps qu'il se trouve dans cette ville dont il était impossible de sortir. Il avait de l'empathie pour l'ancien chat, posant ses yeux sur lui et ressentant une forme de pitié à son égard, il aurait tant voulu panser ce qui n'allait pas mais le souci était que c'était au-dessus de ses moyens.

« Cheshire... je sais que vous... tu dois guider les âmes, je l'ai bien compris et tu as toujours joué ton rôle auprès de moi ce pour quoi je te remercie énormément, mais ici tout est différent et peut-être que le but de ton existence l'est également... ? Mon âme n'est pas plus importante que celle d'une autre et vous n'avez pas besoin de moi pour être tous reliés, avant que je n'arrive vous aviez vos vies je me trompe ? Alors... il serait peut-être temps de m'oublier... »

Il y avait eu une sorte de frénésie lors de son retour dans cette contrée, qu'il le veuille ou non il s'en souvenait désormais, mais Alix n'avait jamais cherché à avoir autant d'impact sur lequel que ce soit. Le poids des responsabilités dans un sens, trop lourdes à première vue pour ses épaules trop fragiles, ce qui n'avait pas été facile pour quelqu'un comme lui vivant dans une forme d’insouciance ou tout du moins quelque chose s'en avoisinant. Il laissa retomber ses bras, alors qu'un soupir lourd lui échappa tant il commençait à avoir mal au crâne avec toute cette histoire, se mordillant un peu la lèvre inférieure en cherchant quoi de dire de plus. L'homme face à lui avait interrompu sa petite tentative de fuite de Storybrooke, sa volonté de tout oublier et de ne jamais regarder en arrière, et il ne savait plus quoi penser de tout ceci. Qui était-il vraiment et qui pouvait-il devenir ? C'était là les deux grandes questions. Il eut un regard en direction de la frontière, une certaine envie de faire une course folle en sa direction, mais par égard pour ce que le psychiatre avait dû endurer ce soir il allait se tenir à carreau pour l'instant parce qu'il ne voulait pas non plus qu'il prenne le risque de venir se trouver encore plus mal en points que maintenant. Alix voulait lui passer du baume au cœur, que même si son envie d'oublier était là tout ce que Thomas avait fait n'était pas vaine au moins pour un temps, essayant de lui sourire un peu et de dériver vers quelque chose de plus léger.

« En tout cas, j'avais presque oublié que les chats pouvaient sourire autant... »

Le sourire de Cheshire était inimitable, c'était une certitude et ceci qu'il soit vrai ou non, ressentant une forme de petite nostalgie qui n'aurait cru possible.






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