"Je ne sais pas lire dans les pensées, mais quelque chose me dit que les tiennes sont assez violentes en ce moment!"
Je baisse les yeux sur la jeune femme qui vient de sortir de l'eau, assis sur une chaise longue à bord de mon petit bateau blanc que j'ai nommé "Olympe". Avec le bob sur la tête, ma chemise hawaïenne et mon short, affublé d'une canne à pêche dont le fil plonge profondément dans l'eau, j'ai bien plus l'air d'un touriste que du récent Maire de Storybrooke. En effet, six semaines auparavant, la malédiction a été levée par Emma Swan, permettant à l'ensemble des habitants de la ville de retrouver leur mémoire et leurs capacités, bridées cependant. Sinon, je serais rentré chez moi depuis belle lurette, retrouver l'horrible compagnie de Héra qui me manque étrangement.
"Les mauvaises ondes que vous dégagez font fuir les poissons, il serait plus prudent de vous décharger du fardeau qui pèse sur votre coeur."
Contrairement aux apparences, je n'oublie pas qu'il y a quelques secondes, un brouillard épais vient de traverser toute la ville, comme lors du lancement de la malédiction par Regina Mills. Cette dernière n'a pourtant plus sa puissance d'antan, tout comme nous, comment pourrait- elle recommencer cette folie? Mais je me trompe, la véritable question est: combien de fois va -t- elle nous faire payer ses propres erreurs? Pour tout dire, je m'attends au pire maintenant, mais les secondes passent et rien ne m'arrive. Ni ma mémoire ni mes pouvoirs ne m'ont été retirés, j'ai eu du mal à saisir... Jusqu'à ce que la jeune femme apparaisse, portant l'armure fétiche de mon frère Poséidon. Elle vient des profondeurs des eaux, je pourrais le jurer. Puis mes yeux rieurs tombent sur le tatouage à son épaule, il dégage cette aura caractéristique.
"Où avez- vous eu ça?"
Dis- je en agitant ma canne dans la direction de son épaule tatouée, sans retirer le hameçon de l'eau.
"Ce n'est pas banal vous savez... Pour tout dire, je ne connais qu'une seule personne possédant ceci et il portait la même armure que vous. Je pourrais presque le reconnaître en vous, si vous n'aviez cette belle silhouette digne des plus belles naïades, qu'il n'a jamais possédé. D'où venez- vous?"