Toutes ces âmes en perdition, en mal de tout ! » URSULA

Ursula, jadis, faisait partie de la famille royale…
Faisait ? Tu rêves mon chou, c’est dans mon sang et dans mes gênes, je devrais être reine du Royaume d’Atlantica et je le serais. J’ai toujours été l’héritière légitime et rien de ce que mon frère n’a pu me faire ne changera cela. Il se garde bien de le dire, ce vil personnage, que je suis sa sœur et qu’il m’a bannie du Royaume afin qu’il puisse régner à ma place. Mais moi je connais la vérité et je ne l’oublie pas. Aînée de la famille, ce trône est le mien et je le lui reprendrais par tous les moyens.

Croyez-le ou non, je n’ai pas toujours été cette vilaine sorcière des mers, crainte pour ses pouvoirs. J’étais auparavant une sirène au même titre que toutes les femmes de mon peuple, et je n’usais jamais de mes pouvoirs pour faire du mal à autrui. Un vrai petit exemple de héro que l’on trouve dans vos livres stupides ! Ainée de la famille, j’étais destinée à monter sur le trône. Mais ça, c’était sans compter les accusations grotesques de mon frère cadet pour un meurtre que je n’avais pas commis. Tout comme lui, j’aimais mon père plus que tout et je ne me serais jamais rabaissée à un tel acte de barbarie simplement pour prendre le pouvoir un peu plus tôt.

Alors que la succession me revenait de plein droit, je me suis fait bannir par mon propre frère, ce traitre qui osait me tenir pour responsable du tragique évènement qui m’avait, moi aussi, profondément marquée. N’ayant d’autres choix que de partir, je me suis exilée et j’ai trouvé refuse dans une grotte qui, aujourd’hui encore, me sert de demeure. Mon cœur a sombré peu à peu dans les ténèbres au fur et à mesure que ma haine et mon envie de vengeance envers mon frère grandissaient. Il avait tout, et moi je n’avais plus rien. Et c’était uniquement de sa faute.

Pour faire simple, puisqu’il m’avait tout pris, ce serait un jour à mon tour de tout lui prendre. Et j’avais trouvé l’occasion parfaite de tout lui prendre lorsque je me suis rendue compte que l’une de ses filles, Ariel, ne suivait pas les règles imposées par son cher papa et qu’elle était finalement tombée amoureuse d’un humain. Une aubaine pour moi ! Je n’avais qu’à la manipuler pour qu’elle me donne le trident. Ensuite, je me vengerais de son père et récupèrerait le trône qui, depuis toujours, devait être le mien.

Je lui ai proposé un marché qu’elle ne pouvait pas refuser, je lui offrais des jambes en échange de sa voix. Des jambes qui deviendraient éternelles si elle se faisait embrassée par son prince sous 3 jours, faute de quoi elle deviendrait ma prisonnière à jamais. Et c’est que ça a failli échouer ! J’ai dû intervenir et charmer ce prince moi-même pour qu’il ne tombe pas sous le charme de ma nièce. Mais cet effort a été largement récompensé puisque j’ai finalement obtenu ce que je voulais.

Son prince ne l’avait pas embrassé, elle était condamnée à être ma prisonnière. En toute sincérité c’est en ayant sa fille sous mon joug que je comptais faire chanter mon cher frère. Mais c’était finalement lui qui s’était proposé de devenir mon prisonnier à la place de sa fille. Vraiment, tout marchait encore mieux que prévu ! Récupérant le trident, et le pouvoir avec lui, j’avais enfin ma vengeance et tout aurait pu rentrer dans l’ordre si cette petite sotte n’avait pas décidé de se battre !

Finalement blessée, j’ai décidé de me retirer avant que les dégâts ne deviennent trop importants. Je me suis retirée à ma demeure et j’ai repris des forces, dans l’optique de leur faire payer, aussi bien à mon frère qu’à ma nièce, tout ce qu’ils m’avaient fait subir.

Ce n’est que plus tard que j’ai fait leur rencontre. Le bruit courait que deux sorciers voulaient me rencontrer et, intriguée, j’ai décidé de revêtir une nouvelle fois ma forme humaine pour aller à leur rencontre. Autant dire que j’ai tout de suite été emballée par leur plan et que je me suis jointe à eux. Ensemble nous avons lancé une malédiction digne des plus grands !

Et maintenant ? Je me retrouve dans une petite ville d’un tout autre monde, prête à faire payer les affronts que j’ai subi par le passé.